[RP libre pour le Naguru et les membres d'Oto no Kuni !
Shoguns, vous avez été convoqués par le Sousui lui-même, mais vous ne savez pas de quoi il en retourne, vous pouvez faire votre apparition de la façon que vous le voulez, et RP comme vous l'entendez. Pour les autres, vous avez champ libre. ]

Le temps était donc venu… Une missive entre les mains, Tsuyosa observait le message avec appréhension. Quel était ce changement prochain ? Le flagrant manque de détail sur le sujet l’agaçait d’ailleurs au plus haut point. Pourquoi ne lui avait-il pas confié plus que cela ? Elle qui avait autrefois été sa garde personnelle, elle qui s’était tant battue pour obtenir ce poste qu’elle occupait aujourd’hui… Quel était donc ce but de garder un tel secret et un silence sur la chose ? craignait-il que la lettre fusse tombée entre de mauvaise main ? Peut-être bien… Assise sur sa grande chaise, dos à son bureau et faisant face à l’immense fenêtre donnant vue sur la grande capitale de l’Est en plongée, la jeune femme réfléchissait. Ces histoires de modalité l’énervaient franchement. Elle était une combattante, pas une dame qui se pavane dans une robe devant une assistance. La samouraï soupira donc. Son titre l’obligeait néanmoins à se présenter puisque rien ne la retenait en ses lieux. Il n’y avait aucune guerre à l’horizon, ni même bataille à prévoir. Elle aurait tant voulu que cela fusse le contraire pour lui offrir un prétexte pour ne pas se présenter.

Quelques jours s’écroulèrent pour les préparations et elle décolla avec son escorte en direction Onigawara, la grande capitale de Naguru, là où résidait Sousui, homme de légende. Portés par leurs dragons, le voyage ne fut aucunement épuisant et se passa sans problème, traversant le ciel par delà les nuages ou quiconque ne serait en mesure de les repérer. Lorsqu’ils posèrent pieds au sol, aux portes du village, la jeune femme y laissa sa monture au sein de ses gardes et se laissa escorter jusqu’à la fête, bien qu’elle répéta maintes fois être mesure de le faire par elle-même. Rien à faire, la Shogun de l’Est devait impérativement être accompagnée. Son mécontentement se laissa bien sentir, les obligeant à garder une certaine distance avec elle. Faire une entrée remarquée n’était point dans ses habitudes, surtout pas en ce genre de situation. Car si elle aimait être par devant durant les combats, ce n’était point de même pour les cérémonies. Lorsque Tsuyosa mit pieds à la fête, la foule qui l’enveloppa soudain eut tôt fait de l’étouffer. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il y ait eu autant de monde. Lorsqu’on lui montra l’estrade où elle devait siéger avec les autres Shoguns et le Sousui, un air agacé s’afficha sur les traits de son visage. Elle ferait décidemment parti du centre de l’attention. Soupirant, elle se dit au moins qu’elle n’aurait pas à supporter l’agglutinement de gens autour de l’estrade. Montant lentement les quelques marches la séparant de la plateforme, à son grand dam, elle s’éleva aux yeux de tous. Sa longue chevelure blanche d’un blanc immaculé était tressée jusqu’à ses genoux, claquant dans son dos au gré de ses mouvements. Habillée toute de noir, non pas dans une robe élégante, mais plutôt dans un accoutrement rappelant toujours son titre de combattante incontestée, elle avait revêtu des vêtements ajustant les formes de son corps pour facilité ses mouvements. Ses bottes remontant à sous ses genoux frappèrent le sol, puis elle s’avança vers son siège et avant de s’asseoir scruta un moment l’assemblé de son regard rouge sang, puis prit place sans plus offrir d’attention aux hôtes. Ses katanas faisant parti de l’assemble dont les gardes et les fourreaux avaient été spécialement préparés pour l’occasion démontrait des gravures argentés en formes de dragon pour rappeler l’appartenance au Shogunat de l’Est. Silencieuse, tout autant que l’était devenu l’audience, tous attendaient le grand discourt.

[Faites vos fiches techniques, vous en aurez besoin pour la suite. ]

Lorsque la jeune femme monta, beauté ténébreuse, elle n’accorda que peu d’attention aux gens présents, tout comme les autres Shogun assis sur leurs sièges. Ce fut tout juste si un regard fut porté sur eux. Non, le Sousui l’intéressait bien plus. Malgré le silence, ses yeux rouges n’étaient rivés que sur lui et personne d’autre. La tension était palpable, tout comme l’impatience. Mais Tsuyosa n’était pas ceux-là, non… elle savait attendre lorsqu’il le fallait. Tout comme elle savait mettre pied au sol lorsque nécessaire aussi. C’était toujours une question de circonstance. Lorsque leur souverain entama son discourt, la jeune femme ne put s’empêcher de hausser un sourcil. Tout cela était étrange oui… L’attitude du grand homme était particulière. Pourquoi toutes ces présentations et ces phrases qui ne sont pas terminées ? Alors qu’elle le vit se tourner vers elle en premier et déclarer un court éloge pour elle-même, la Shogun resta impassible. Qu’étaient donc ces compliments à son égard ? La dame n’en avait point l’habitude, il fallait l’avouer. Si son nom avait su faire son chemin, elle n’avait point pour quotidien d’entendre sur elle quelconque louange ou même bien disgrâce à son attention. Bien qu’il aurait fallu chercher loin pour diffamer à son compte. Car jamais elle n’avait fait un écart envers sa nation, elle était d’ailleurs un modèle sur ce point… pas comme ce que semblait prétendre le Sousui envers sa consœur du sud. Mais qu’importe, elle n’avait que faire du baratin que l’on pouvait raconter, tant que rien ne touchait Naguru, sous peine de goûter à sa colère. Et Dieu seul savait que la colère du Dragon Noir était grande.

Lorsqu’il eut finit de parler et que le silence plana de nouveau, laissant les deux derniers Shogun dans l’attente, comme s’ils n’étaient pas d’importance, la femme à la chevelure de neige resta immobile, calme et froide. Elle n’aimait pas cette façon qu’il avait de présenté les choses. La samourai prévoyait quelque chose de plus grand que prévu derrière, cachée sous les paroles de l’homme. Où voulait-il en venir ? Il n’avait pas caché ses intentions dans la lettre pour rien… Il y avait une raison. Heureusement… ou malheureusement… malgré le chic de son habit, elle était tout outillée pour combattre. Son duo de katana à la ceinture et son dragon non loin, elle n’aurait qu’à siffler pour sa bête se ramène aussitôt. Si tel était le cas, alors ils regrettaient tous de lui faire face. Mais il ne fallait pas non plus sauter trop rapidement les étapes. Peut-être n’était-ce pas du tout cela et qu’elle s’emballait trop vite. L’idée d’un combat enflammait quelque chose en elle, mais elle resta tout de même de marbre. Il ne fallait pas démontrer son agitation pour la chose. Tsuyosa était une chef, pas un barbare prêt à sauter au moindre son d’une lame. Non, elle était bien plus que cela. Et un bon samourai était toujours prêt au combat… Ses paupières se plissèrent un moment, faisant pratiquement disparaître son regard écarlate, malgré que ses pupilles fussent toujours braquées sur son Sousui. Elle aurait voulu pouvoir le déchiffrer à l’instant… Car elle détestait réellement être surprise.

Se redressant dans son siège, elle attendit donc patiemment que la suite des évènements se présente. Et même si son sang bouillonnait intérieurement, elle resta figée dans sa position, telle une reine sur son trône.