Présentation générale

Nom & prénom : Hi no Tsuyosa
Âge : 22 ans
Faction : Naguru
Village ou Shogunat demandé : Shogunat de l'Est
Clan ou Capacité : Aguru no Ryô

Rang : Shogun (Y'a personne, ça prend des forts pour compenser )

Histoire

« Les légendes qui portent mon nom sont Légion… »

L’orage électrique grondait dans le ciel noir, ces éclairs illuminant la voûte céleste un court instant avant d’abattre toute sa puissance sur l’immensité des lacs rougeâtres qui bouillaient en amont. Loin au sommet du monde, se dressant de toute sa grandeur et imposant sa stature à même la tempête, une montage escarpée s’érigeait à l’est de la plaine de lave. Sa terre sombre composée de cendres donnait à ce mont autrefois enneigé une allure sombre et terrifiante. Et à son pic le plus haut, une silhouette noire s’y élevait, immobile, impassible face à la colère des cieux… car la sienne était plus grande encore. Sa longue chevelure d’un blanc immaculé avait été maintes fois tâchée par le rouge du sang de ses ennemis et l’on disait reconnaître la puissance d’un samouraï à la longueur de ses cheveux, puisqu’à chaque défaite, il coupait sa queue… Les siens s’étendaient jusqu’à ses genoux. Son regard d’un rouge clair comme celui du sang perçait au-delà même de l’horizon, scrutant le ciel d’une froideur qui était telle que même le plus valeureux combattant plierait devant sa sublimité. Sa beauté n’avait d’égal que son pouvoir… et son nom résonnait à travers les terres, porté par le vent, s’aventurant même par delà les mers et les océans, jusqu’aux confins du monde. Sa main blanche et effilée était refermée contre la garde de son épée… cette arme qui avait si souvent tranchée la chair. Il y avait longtemps qu’elle ne comptait plus le nombre de ceux ayant péri sous sa lame. Ce sentiment qui brûlait en elle, dans ses veines… Cette haine… cette envie de sang… de destruction… de pouvoir… Tout ce qui la motivait… Tout ce qui lui permettait de s’éveiller chaque matin… de pouvoir combattre… Tout cela constituait sa force de vivre. Rien au monde ne saurait l’arrêter.

Ses traits fins et ses paupières tombantes lui donnaient cet air constamment blasé et indifférent. Pourtant, intérieurement, un sentiment noir l’envahissait. Le tonnerre déchira le ciel dans un bruit assourdissant. Bientôt, ce monde goûterait à sa dévastatrice soif de ravage et s’agenouillerait à ses pieds… Et tous ceux qui se dresseraient sur sa route trouveraient la mort sous sa main. Dans un élan gracieux, la jeune femme fit un bond dans le vide, effectuant un saut de l’ange. Elle plongea avec une vitesse effrayante vers les lacs bouillants de lave, mais alors que l’on pourrait croire que celle-ci allait s’écraser dans cette étendue rouge, une masse sombre apparut en dessous d’elle et Tsuyosa atterrit sur le dos de la créature, la chevauchant avec aisance. Le dragon noir battit des ailes et s’envola agilement vers les nuages. Son compagnon d’arme depuis toujours était fidèle au poste. Et alors qu’un éclair frappait de nouveau le ciel, l’immense bête et sa cavalière fendirent les nuages, disparaissant derrière cette masse noire qui recouvrait la voûte étoilée, seule guide voilée dans cette noirceur opaque de la nuit.

***

« Je suis née pour être prodige »

Tsuyosa vit le jour dans un petit village fortifié en bordure des montagnes escarpées, non loin des Steppes Ardentes. Plongée dans l’art du combat et des armes avant même d’apprendre à marcher ou à parler, la jeune samouraï ne connut rien d’autre de sa vie que l’entrainement et les affrontements incessants. Née d’un père de l’Est et d’une mère du Nord ayant quittée sa terre natale pour venir vivre avec son mari, la demoiselle fut entraînée par sa maternelle au sabre, perfectionnant plus que quiconque sa maîtrise au sein des combattants, les dépassant rapidement au fil des jours. Sans même que ça mère fusse pour quelque chose, la fillette semblait destinée à connaître une vie glorieuse dans la bataille, démontrant de plus malgré son jeune âge une personnalisée caractérisant des grands leaders de leur histoire. Grandissant dans la noirceur des sentiments et dans un territoire hostile où la vie n’était pas des plus faciles, Tsu se forgea un caractère fort et combattif, ses veines plongées dans le venin de la haine dès le jour de sa naissance. On ne lui apprit jamais à comprendre son prochain, à comprendre des émotions qu’elle n’avait pas à ressentir tel que l’amour, l’amitié, la reconnaissance ou la pitié. Ce fut donc dans un milieu baigné dans l’agressivité et la combativité qu’elle évolua, écrasant ceux qui se dressaient devant sa route, même lorsqu’elle n’était qu’une enfant. Vinrent rapidement ses huit ans et ce fut un de ses jours de pleine lune qu’elle quitta sa demeure, se dirigeant vers ce lieu mystique donc lui avait si souvent parlé son paternel. Les dragons, créatures de légende, vivaient par delà la montagne et l’on disait que seuls quelques élus avaient le privilège d’en approcher un et d’en faire sa monture. Ce dernier espérait que sa petite fille unique serait l’une d’eux, car lui n’en avait pas eu la chance.

La jeune demoiselle à la chevelure de neige se dirigea donc vers les Steppes Ardentes, gravissant la montagne petit à petit, laissant s’écouler les heures derrière elle. Lorsqu’elle arriva finalement à l’endroit convoité, le soleil se pointait déjà à l’horizon. Un souffle chaud la balaya et elle l’aperçut, comme s’il l’attendait, juste en bas sur le plateau. La bête, encore jeune, s’abreuvait à un point d’eau chaud. Dès qu’elle apparut à la pointe du pic, la créature leva le regard vers celle-ci, la fixant de ses yeux rouges comme le sang. Une lueur maligne brilla dans son regard et d’un coup d’aile il s’envola dangereusement vers la fillette qui ne broncha pas d’un centimètre. Le dragon dont les écailles entièrement noires renvoyaient la lumière vint se dresser au-dessus de l’enfant, atterrissant presque sur elle, alors que sa respiration vint envahir le visage de Tsuyosa pour faire claquer ses cheveux derrière sa tête. Celle-ci manqua bien de se retrouver sur les fesses, mais elle parvint à garder son équilibre, regardant la bête de deux fois sa grosseur dans les yeux avec une attitude pratiquement bornée. Un sourire édenté s’étira sur la gueule de la bête, semblant apprécier le caractère bien trempé de la petite. La fillette osa s’approcher, franchir le pas pour séparer la distance l’empêchant de le toucher. Cette dernière posa sa main contre le museau humide de lézard géant. Il l’analysa un moment, puis se pencha vers Tsu, lui offrant de monter sur son dos. Elle le fit sans tarder.

La jeune fille mit plusieurs années à gagner la confiance de son dragon. Celui-ci la testa à maintes reprises pour s’assurer qu’elle méritait bien sa compagnie, mais lorsque celle-ci eut finalement fait ses preuves, il concéda à lui révéler son nom… Hiryuu…

***

« Le début de mon ascension ne fut que la pointe de l’iceberg… »

Dès le moment où Tsuyosa revint au village avec l’annonce de sa nouvelle monture, l’entraînement se modifia en conséquence. Elle commença dès lors à apprendre à se battre sur le dos de son dragon noir. Cette nouvelle traversa vite le village et se rendit même dans les contrées avoisinantes, alors que la jeune fille grandissait, se taillant rapidement une place au sein des échelons de la hiérarchie des samouraïs. Son nom résonna bientôt dans le Shogunat de l’Est, sans même avoir vu son visage, ce simple mot faisait son chemin. Il n’avait été jamais vu encore à ce jour si jeune enfant à pouvoir gravir si haut dans les rangs et, surtout, si rapidement. Les batailles auxquelles elle participa furent nombreuses, mais jamais on ne parla de défaite lorsque Tsu participait à un combat. Se dévouant corps et âme à son entraînement, elle chercha plus que jamais, lors de son adolescence, à perfectionner son art du sabre et du combat. Son dragon étant possesseur d’une terrible capacité, celui-ci lui assurait de nombreuses victoires, car peu savait résister à ses toxines. Et le duo que tous deux composaient était dévastateur. Ceux qui périrent sous sa main furent plusieurs, de pauvres malheureux ne sachant pas à qui ils avaient à faire.

L’année de ses quinze ans fut celle la plus mouvementé. En plus de tisser des liens avec un garçon qui faisait son entrée au village où elle vivait, celle-ci connut un combat titanesque avec un étranger. Enfin, il n’en était pas réellement un… Samourai au sein de la garde royale, une place s’était libérée depuis quelques semaines déjà et la candidature de la jeune fille était au premier rang. Malgré son âge, son talent était indéniable. Cependant, il fallait s’assurer qu’elle fut prête. Ainsi donc, l’un des gardes s’était proposé pour le test. Le guerrier voulut savoir sa dévotion pour leur Empereur et pour son peuple, sa nation. Ce qu’elle était prête à faire pour son pays, au nom des siens. Sa fureur fut grande contre celui-ci qui avait osé parler en mal de Naguru et de son dirigeant. Elle manqua bien d’ailleurs dans sa haine de le tuer, mais Sora, son ami de l’époque sut la raisonner avant. Le pauvre homme ayant confronté son courroux dut prendre des jours de repos, mais la démonstration lui avait été satisfaisante. Tsuyosa n’hésitait pas à se battre et à tuer pour protéger sa nation, elle était dévouée à son service. Qui plus est, son caractère trempé, mais à la fois posé lui offrait un bon potentiel, cette petite était prometteuse. Elle se rendrait loin si elle le désirait.

Ainsi donc, elle gradua au rang de Shiken. Ce nouveau poste aviva une certaine flamme en elle. Montée ainsi si rapidement dans la hiérarchie lui donnait une sensation de pouvoir et de force. L’adolescente gravissait la montagne à une vitesse folle et la sensation était des plus agréables. Tsuyosa sentait que rien ne pouvait l’arrêter. Cette énergie qui l’animait était nouvelle et vivifiante. Cette soif qu’elle n’arrivait pas à étancher grandissait de jour en jour, jusqu’à l’envahir juste la moelle, sur chaque parcelle de son corps. Cette soif de la destruction.

***

« Les traites paieront de leur sang… »

Les années avaient passées, Sora avait fini par la rejoindre lui aussi comme garde. Ils menaient leur chemin à deux, bien que Tsuyosa apportait une attention et une affection plus particulière à son dragon noir qu’à quiconque d’autre. Il était son compagnon de vie, son acolyte, son ami, son frère et son confident. Il jouait tous les rôles et se les méritait bien. La relation entre la bête et la demoiselle était des plus fortes, rien ne semblait pouvoir les séparer. Démontrant davantage ses preuves au sein de son nouveau poste, elle sut rapidement attirer les grâces de ses supérieurs. Tout semblait se passer pour le mieux… ou presque. On ne peut pas toujours tout prévoir, tout ne peut aller comme on le souhaite et elle l’apprit bien à ses dépends. Lorsqu’elle découvrit la couverture de Sora, le monde de Tsu sembla s’écrouler. Comment une personne si près d’elle avait ainsi pu la duper ? L’instant où elle réalisa la supercherie en découvrant le jeune homme au moment où il assassinait son supérieur, la rage fut telle qu’elle n’y voyait que du noir. Un combat s’engagea dès lors durant lequel le traitre tenta une nouvelle fois de la résonner, mais sans succès. Il avait brisé sa confiance, elle ne lui pardonnerait pas. La bataille fut rude et elle causa de nombreux dégâts matériels, mais la samouraï n’en avait rien à faire. Tout ce qu’elle désirait, c’était sa tête sur un plateau d’argent.

Après une longue heure, la jeune femme parvint à lui transpercer le cœur d’un coup d’épée, tandis que la lame de son ex-équipier lui transperçait l’épaule. Elle le regarda dans les yeux, alors que son souffle ralentissait et que la vie le quittait peu à peu.

« Pardonnes-moi… »

Ce fut les seuls mots qu’elle sut dire. Pourquoi disait-elle cela ? C’était lui qui l’avait trahi après tout… Non tout cela n’était pas en lien avec ce qu’il avait fait… Certes, la gardienne avait accomplie son devoir, mais elle avait dû écraser sa morale pour ce faire. Tous ses idéaux de valeur et de camaraderie… tout cela ne valait-il rien ? Si au final il fallait tuer les siens pour le bien des autres, que restait-il de la fraternité ? Ce jour-là, quelque chose en elle se brisait pour de bon, la faisant sombrer au plus bas de sa haine et de sa colère. Ce jour-là une flamme s’éteignait pour en ranimer une autre… et elle fut promue Tenchô.

Les exploits se succédèrent et les victoires aussi. Sa capacité de leadership s’était avérée bien plus forte que certains l’avaient prévu. La jeune femme avait l’âme d’un véritable chef. Et malgré le fait qu’elle se fut fermée depuis la mort de Sora et que son caractère devint encore plus froid, cela ne lui donnait que plus de poigne pour motiver ses troupes. Elle sut gagner sa place, petit à petit, puis vint le jour où tous ses efforts surent être fructueux. Ce moment où même votre nom surpasse vos actes.

Tsuyosa resterait à jamais gravée dans la mémoire de son peuple…

Ce jour où elle fut nommée Shogun de l’Est…

Derrière l'ordinateur

Âge : 20
Comment avez vous connu Shinobi Teikoku ? Top Site
Parrain : Aucun ^^
Remarques : Rien pour le moment, autre que j'adore le contexte *_____*