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Ils avaient reçu une affectation avec un ninja supérieur, suite à l’obtention de leur grade de Ninja de Kiri. Le jeune Kaguya ne connaissait pas les autres enfants, seulement les quelques autres Kaguya qui avaient eux aussi passé l’examen, se sentait seul dans son coin de table. La plupart plus jeune que lui, rare étaient les Genin plus vieux. Etsukazu avait, après tout, pas mal flâné avant de s’inscrire, mais il n’était encore qu’un enfant qui avait plutôt envie de s’amuser que de faire la guerre.

Cela faisait déjà quelques jours qu’il avait rencontré son instructeur qui le suivrait et le formerait jusqu’à ce qu’il soit Chuunin. Même s’il avait passé les examens, il ne pouvait pas seulement être balancé dans la nature et protéger son pays avec sa silhouette menue et son petit kunai. Pour l’instant c’est plutôt s’occuper des tâches ingrates que même les habitants n’avaient pas envie de s’y mettre dont il avait la charge. Porter les courses, faire le ménage, trouver des objets perdus, s’occuper d’enfants à problème, c’était d’ailleurs l’une des choses les plus hait par Etsukazu, qui n’avait aucune autorité envers les enfants, quel qu’il soit. Son instructeur c’était bien amusé à le voir dans cette situation, même son coéquipier, un autre Genin s’était bien moqué et les traitres, avaient décidé de lui laisser la pleine responsabilité de la mission, avec pour argument que ça l’endurcirait pour l’avenir…

Les années passaient tranquillement, on commençait à lui donner des missions plus importantes, plus sérieuse et le jeune homme et plus tard, adolescent, en était fier, surtout lorsqu’il racontait à son père ses propres aventures. Ce dernier lui avait même proposé de faire partie de la confrérie pourpre lorsqu’il serait plus gradé, mettre sous les profondeurs de l’océan ces impertinents du Kansei et Naguru était plus qu’emballante.

Mais même si jouer à la guerre est amusant, la réalité est tout autre, et cela le Kaguya n’y était surement pas préparé à ses 15 ans. Envoyés en mission en zone frontalière pour nettoyer la zone, des espions s’y amassant en grand nombre. Il avait été mis au sein d’une équipe assez expérimenté, les gradés voulant qu’il soit formé le plus rapidement possible, beaucoup étaient certains qu’il avait le talent pour atteindre le sommet, mais il avait encore du chemin à parcourir jusque-là.

Au début, tout semblait laisser présager que cela se passerait au mieux, ils étaient sur place depuis quelques jours déjà et avaient ainsi pu glaner plusieurs informations sur les cibles, ils avaient même débusqué déjà une partie des troupes à éliminer. Ainsi, après une demande en renfort ils purent enfin passer à l’attaque, ils avaient l’avantage de la surprise et connaissait bien le terrain. Qui aurait cru que ça tournerait finalement en leur défaveur.

Etsukazu et deux amis de sa promotion, dont son coéquipier, étaient en arrière. Tuant ceux qui tentaient de fuir, ils le faisaient bien d’ailleurs, les années avaient fait son travail, les deux adolescents avait un bon travail d’équipe et avaient mis au point des techniques complémentaires. Mais après les faibles, les plus forts apparaissent, et ceux-là étaient bien au-dessus de leur capacité. Etsukazu dû plusieurs fois sa vie à son agilité et vitesse. Et Lorsque plus personne ne fuyait, tous prit dans des combats violents, ils étaient déjà presque à bout de souffle et esquinté un peu partout. Mais leur devoir les obligèrent à aller soutenir les autres membres de l’équipe.

La vue des cadavres, entendre tous ces cris ne lui donna pas vraiment l’adrénaline nécessaire pour se jeter dans les combats contrairement à ces deux camarades, il ne fut donc pas celui qui fonça dans une folie propre aux Kaguya. Y avait-il quelque chose qui clochait chez lui ? Les bras ballant, il regardait horrifier ce qui se passait devant lui durant quelques secondes qui semblèrent être des heures mais reprit pieds lorsque son ami fut blessé. Fonçant à son tour sans réfléchir pour lui venir en aide, il fallut pas mal de temps et essuyé de nombreuse blessures avant de voir la fin de ce combat, à bout de souffle, cette fois il se laissa simplement choir au sol, son ami lui-même n’ayant même plus la force de le soutenir.

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Ce ne fut évidemment pas la première et dernière fois, qu’ils furent confrontés à ce genre de situation. Plutôt le contraire, plus ils prenaient de galon et plus, ils se retrouvaient dans ce genre de mission. Fatigué et à bout, le jeune homme avait souvent bien envie de tout lâcher ou même simplement se laisser mourir. Mais sa fierté et son amour pour son village ne pouvait pas vraiment le suivre dans cette lâche volonté.

Toutefois, pensé qu’à partir de là, il ne faisait que broyer du noir est assez loin de la réalité, il avait quelque fois des coups de blues si ce n’est très souvent, la plupart du temps après les missions, mais il suffisait qu’il rejoigne ses amis ou sa famille et il recommençait à lâcher quelques sourires et rires.

Son grand père lui avait avoué son rêve à cette époque-là, ce que le jeune adulte prenait pour une énième lubie, qu’il voulait le voir devenir un puissant dirigeant. De quoi ? Il n’avait pas écouté, son attention étant focalisé sur le mot dirigeant, lui qui n’était même pas capable de se faire respecter par des gosses de 5 ans, comme aimait le rappeler son vieil ami, était sensé l’être de personne qui seront pour la plupart plus âgées que lui ? Il prit cela pour une blague. Et s’il n’osait pas rire face au vieil homme, ni même lâcher ne serait-ce qu’un gloussement, sa tête devait faire passer le message se disait-il, surtout lorsqu’il se reçut la table dans la figure.

Finalement la mission de trop, la mort de trop survint. Son meilleur ami, son presque frère, celui qui toujours avait été présent et ne lui avait fait défaut depuis qu’ils étaient Genin avait péris en mission. Il était mort bravement, avait reçu de nombreuses éloges mais Etsukazu se disait à quoi cela pouvait bien servir si son ami n’était même pas présent pour entendre tous ces compliments ? Il avait envie de tout détruire, il avait même l’impression d’entendre une cacophonie assourdissante de voix venu d’on ne sait où, le poussant à lâcher la bride et tuer, tuer encore et encore, pour se venger ou simplement pour le plaisir de faire couler du sang ? Difficilement, il s’en détourna et prit une pause, les gradés comprenaient plus ou moins sa peine et la lui accordèrent, surtout qu’il ne prenait pas vraiment de pause pour se la couler douce, il partait dans un des navires de son père.

Prenant en charge une galère et un équipage, pour détruire toutes flottes ennemies et faire prospérer l’économie du pays. Cette décision fut perçu d’un bon œil, il pouvait ainsi acquérir une expérience dans la gérance d’une troupe, obtenir le charisme pour donner des ordres et se faire obéir. Pas très motivé au début, les hommes du navire qui même avec tout le respect qu’ils avaient envers leur chef, ne virent pas le fils d’un bon œil. Certes il avait des capacités de combat exemplaire, et se détachait des banals ninjas de son âge. Mais il n’avait pas vraiment la carrure pour les commander. Cela lui prit au moins un an, avant de se faire respecter jetant par-dessus bord tous les crétins qui décidément n’avait pas pris conscience que le « gamin » ne se laissait plus marcher dessus, pensant pouvoir s’amuser à ses dépend encore quelques mois.

Son père, bien évidemment au courant de la situation mais qui avait décidé de laisser son fils prouver comme un grand qu’il n’était pas un fils à papa et qu’il pouvait se débrouiller seul, n’avait pas bougé le petit doigt, ou avait surement uniquement ordonné que rien n’arrive à son fils. A la vue de l’équipage obéissant lorsqu’il fut allé prendre des nouvelles, l’homme félicita son fils. Heureux qu’il ait tout comme son paternel une âme de chef, un futur véritable capitaine comme il en fallait dans un équipage.

Le jeune homme continua encore 1 année et demie le piratage, détruisant bon nombre de galères ennemies. Le fait de ne pas tuer directement ses opposants mais d’utiliser plutôt des canons, ou alors de simplement jeté à flot les marins pour les voir se noyer, lui laissa un gout moins amer qu’autrefois. Certes il tuait toujours, mais c’était son mode de vie de toute façon, il avait été éduqué dans cette optique, avait grandis dans un monde de guerre, c’était normal de tuer après tout. Tuer ou être tuer, voilà la réalité de sa vie.

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Me voilà aujourd’hui, à bientôt à 23 ans, un ninja plus ou moins utile à la société et je ne sais toujours pas quoi faire de ma vie. Parce que oui, j’suis ninja et c’est tout beau, mais sérieusement c’est pas une motivation de simplement obéir aux ordres et de tuer comme une machine de guerre. Ce n’est pas le type de vie que je veux en tout cas, loin de là. Mais faire autre chose que ninja me motive pas vraiment, après tout j’ai perdu mon temps à monter les échelons, byebye le grade où on est plus ou moins utilisé comme esclave.

Enfin pour l’instant, j’ai débuté comme entreprise, de changer la vision que les gens ont de moi, non tous les Kaguya ne sont pas des machines de guerres qui adorent tuer et se retrouver en plein milieu d’un champ de bataille entre les cadavres et leurs pieds pataugeant dans le sang. J’ai trop vu ce genre de scène, trop souvent même, le visage ensanglanté de mon presque frère s’y additionnant la plupart du temps et bien souvent à ce moment-là, la musique ou plutôt cacophonie, car il n’y a aucune mélodie, aucun équilibre dans ce sont, se fait encore plus lourde et assourdissante qu’en temps normal. Quelques fois, il m’est arrivé de réussir à travers ce vacarme de déterminer des mots, des bribes de phrases. Et ça me fait toujours autant froid dans le dos.
Depuis que j’ai définitivement remis pieds à terre, redonnant les rênes du navire à mon père, je changeai presque entièrement mon mode de vie d’autrefois. J’étais si sérieux, si professionnel avant le drame. J’avais changé du tout au tout, pour enfin profiter de ma jeunesse et de la vie, même si à côté j’exerçais mon devoir. Je traine peu dans mon chez moi, les lendemains de soirée trop arrosé, s’plutôt dans des auberges que je me réveille à l’aube, pas souvent seul soit dit en passant mais soit. Toutefois, ce n’est pas dans les champs de bataille que je prends mon pieds, ce n’est pas le sang sur mes mains qui me donne une impression de puissance, et pour moi une bonne musique c’est certainement pas les cris de guerre de mes frères d’armes ou les cris de peur et de douleur de mes ennemis.

Peut-être que j’ai trop connu cela. Trop de mission, trop de combats à mort, trop de sang sur les mains. Si j’avais été dans un monde de bisounours, j’aurais pu avoir envie de me recycler, aller faire le bien autour de moi, ouvrir un orphelinat ou même une organisation pour la paix dans le monde que sait-je, aider mon prochain surtout, pour ainsi compenser toutes les vies que j’ai retiré ou même détruites, les maris et pères dont j’ai pris la vie. Mais même si ça à l’air super, c’est impossible, le dernier crétin célèbre à avoir voulu la paix est mort depuis longtemps et a lamentablement échoué dans sa vaine entreprise.

Alors, tout simplement je continue mon travail, je rempli mon devoir et même si dans mes actions une certaine excentricité se fait sentir, bah je profite de ma force, de ma renommer pour plaire aux belles femmes de ma cité et passé du bon moment. Même en missions j’prends du bon temps, mais personne n’a eu à me le reprocher encore, après tout, du moment que je n’échoue pas et que je sers correctement l’empire, tout vas pour le mieux.

Alors habiller comme un civil, d’un bel ensemble sombre pour pallier à la trop omniprésente blancheur de ma physionomie, je flâne dans les rues. Gaspille mon argent ou en gagne beaucoup. J’en sors souvent après avoir tabassé un ou deux pecno du coin avec de splendides créatures aux bras. Si je ne peux me targuer d’avoir un physique de rêve avec des muscles bien visible, j’ai au moins de quoi attirer les filles avec ma belle bourses pleines de ryos. Et ça, s’le truc que les femmes que je côtoie veulent. Un gars beau à couper le souffle mais sans argent n’aura même pas la possibilité de se voir offrir un sourire.

Puis, de toute façon si je m’occupe pas tant que ça de mon physique, j’m’occupe avec une grande attention de ma chevelure blanche, me fallait bien ça sur le bateau. Certains jours étaient horriblement ennuyant, je n’avais pas 36 milles possibilités pour m’occuper. Alors je les aie laissé grandir, puis je me suis mis à chercher la coupe idéale.

N’empêche j’y pense, mais si mon moi d’autrefois, quand j’étais encore adolescent et noyer dans les belles histoires de ma famille maternelle, je me serais tabasser et j’aurais craché avec mépris sur ma vieille carcasse trainante. Me voir aussi pitoyable je suppose, m’aurais hérissé les poils. Je suis plus le gamin qui voulait être honorable et puissant, faire trembler ses ennemies rien qu’avec sa présence, tout cela n’est que foutaise après tout. Ce n’est possible que dans les contes.